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Grand Réveil Alimentaire : la FNSEA déplore une « opération de communication »

La ministre de l'agriculture organise le 8 décembre un "Grand Réveil Alimentaire" : outre la forme, le choix des mots déplaît fortement à la FNSEA.

Alors que le ministère de l’agriculture a annoncé le lancement des conférences de la souveraineté alimentaire, la FNSEA entend contribuer « pleinement » aux travaux et aux réflexions mais ne sera pas présente à l’évènement d’ouverture, dont elle déplore le nom et la forme.

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Clin d’œil au discours fondateur des États généraux de l’alimentation en 2017, la ministre de l’agriculture Annie Genevard prononcera un nouveau « discours de Rungis » le 8 décembre, afin de lancer les « conférences de la souveraineté alimentaire » prévues par la Loi d’orientation agricole.

Ces dernières ont pour objectif de réunir l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire « pour bâtir une stratégie commune et fixer, pour les dix prochaines années, des objectifs ambitieux de production et de transformation sur notre territoire », explique le ministère de l’agriculture. La ministre devra, à travers « un discours majeur », fixer le cap et appeler au « sursaut » pour reconquérir la souveraineté alimentaire.

Un « secteur assoupi » ?

Si la FNSEA a réaffirmé de son côté sa volonté de participer pleinement aux groupes de travail, le syndicat « s’étonne profondément de la forme donnée à la séquence de lancement ». Organisé en début de semaine, à un moment où les responsables agricoles sont mobilisés sur leurs exploitations ou au niveau local, l’évènement ressemble davantage à « une opération de communication » qu’à « une séquence de travail partagée », tacle la FNSEA.

Enfin, le nom de l’évènement, intitulé « Grand Réveil Alimentaire », hérisse également le syndicat qui estime que les mots laisseraient « entendre que le secteur se serait assoupi. C’est tout l’inverse : les agriculteurs n’ont jamais été endormis. Ils sont lucides, mobilisés et parfois révoltés devant l’urgence de la situation ».

Dénonçant une « opération de communication », la FNSEA a donc décidé de ne pas prendre part à ce Grand Réveil Alimentaire, « en concertation avec d’autres organisations professionnelles agricoles ».

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